Voilà, abonné à Auto Plus, j'ai retapé un article qui est paru dans le N°985. Ce magasine ayant une rubrique rétro.
Ce post ayant pour but d'informer sur l'histoire de la Z, et non de copyrighter.
Voilà l'article :
semaine du 26 juillet au 1er août 1971
L'AUDACE N'A PAS PAYE
Avec sa silhouette inédite, la Honda Z se voulait une copie non conforme, et surtout non conformiste, des petites citadines.
Un joli essai... non transformé.
Au milieu des années soixante, moins de dix ans après sa fondation -en 1948-, Honda est numéro un mondial du deux-roues et débute avec succès en Formule 1. Mais sur le marché de l'automobile, il occupe une place marginale. Son passage sur quatre roues remonte à 1963 avec un petit utilitaire, suivi peu après d'un joli roadster. Les choses "sérieuses" ne commencent réellement qu'en 1966, année du lancement de la N 360. Très inspirée de la Mini Austin -forme cubique, traction avant-, cette minicitadine de 3 mètres de long inonde bientôt le marché intérieur nippon, rapidement épaulée par une version N 600 (près de 600 cc). Encouragé, Honda affiche de nouvelles ambitions pour sa mini, et comporte bien investir l'Europe. Une mission impossible ou presque à l'époque. Les voitures japonaises ont mauvaise presse. Elles sont chères -lourdement taxées à l'importation-, mal diffusées, et les pièces détachées souvent introuvables. Pouvant déjà compter sur une large implantation dans le domaine du deux-roues, Honda va mieux se tirer d'affaire -ou un peu moins mal- que ses concurrents nippons.
Bien plus nerveuse que son homologue britannique, grâce à sa mécannique bénéficiant de la technologie haute performance héritée de la moto, la "N" sera ainsi l'une des premières japonaises à connaître un certain succès en Europe. Une simple étape cependant. Fidèle aux recettes qui ont fait sa fortune dans le monde du deux-roues, Honda décide de décliner toute une gamme de "petits formats".
Décalée et trop chère
Sur la base de la N600 -chassis et moteur-, le bureau de style fait naître de nombreux projets, mais la firme doit bientôt revoir ses ambitions à la baisse. Lancée simultanément, l'étude d'une berline à moteur refroidi par air conduit à une impasse très coûteuse et, finalement, seul un coupé bénéficiera d'un budget. Baptisé "Z", il reprend les dimensions de la N, mais s'en distingue par sa silhouette tout à fait originale. Ses rondeurs cohabitent avec un profil tendu de GT, et il est doté d'une poupe ultracompacte surmontée, sur toute sa largeur, d'un hublot ressemblant à un écran de télévision.
Amusante, curieuse, marrante, bizarre... Les qualificatifs ne manquent pas lors de son arrivée en France, au cours de l'été 1971. Rien de bien agressif en tout cas. La Z est dans l'air du temps, kitsch et colorée. Mais s'il est vrai qu'elle ne choque pas, elle ne séduit pas non plus. Vive, plaisante à conduire, joliment présentée, son allure de gros jouet échappé d'une bande dessinée l'empêche d'être crédible auprès d'un large public. Son tarif élevé -presque celui d'une Peugeot 204- achèvera de la marginaliser, et elle disparaîtra du catalogue trois ans plus tard.
Alain Bienvenu
L'article est illustré de clichés dont voici les commentaires :
-A défaut de performances renversantes, la Z ne manque pas de tonus et fait preuve d'un comportement équilibré.
-Ambiance sport au tableau de bord avec les trois petits compteurs ronds et le volant à trois branches métalliques.
-Minicitadine, la Honda Z voulait néanmoins se donner une allure de coupé sportif avec son arrière très compact.
-Toute la personnalité de la Z réside dans sa large lunette arrière en forme d'écran de télé.
En bref...
Moteur : 2 cylindres en ligne
Cylindrée : 598 cc
Puissance : 45 ch
Vitesse maximale : 125 km/h
Production : 40 586 exemplaire (1971-1974)
Cote actuelle : de 300 à 3 500 €